Maison de l'Amitié (Montréal, Québec, Canada) (FR)
La Maison de l’Amitié / House of Friendship fut fondée par l’Église Mennonite au centre-ville de Montréal. Elle s’est efforcée d’être une communauté promouvant la réconciliation et reflétant les valeurs anabaptistes de service et de paix par des ministères aux immigrants et autres nécessiteux. Parmi ceux-ci, certains incluent des cours de français et d’anglais, des résidences étudiantes, une marché agricole ainsi qu’un Festival Annuel de la Paix. Son bâtiment accueille aussi diverses assemblées et organisations, dont la Mennonite Fellowship of Montreal.
En 1973, dans le sillage de la « Révolution tranquille » au Québec, quelques groupes mennonites coopérèrent pour fonder la Maison de l’Amitié au 120 rue Duluth Est, à Montréal, afin d’œuvrer auprès des populations des quartiers pauvres de la ville. Le Mennonite Mission Board of Ontario (aujourd’hui le Mennonite Church Eastern Canada Mission Council), le MCC, l’église mennonite implantée à Montréal-Nord par Harold et Pauline Reesor ainsi que Tilman and Janet Martin, et un groupe inter-mennonite affilié aux universités Concordia et McGill firent l’acquisition de l’Ukrainian Community Center et du Credit Union, appartenant auparavant aux Jewish Peretz Schools. Cette coopérative reflétait la réalité montréalaise des communautés culturelles et formula ainsi sa vision : « Des communautés chrétiennes compatissantes –voyant aux besoins des divers groupes culturels- incitant les membres de chacune d’entre elles à prendre soin des autres ».
Très tôt, la Maison de l’Amitié ouvrit la Garderie Duluth au profit des enfants des immigrants à faible revenu, et même des Québécois. Elle mit aussi sur pied une maison de transition ainsi qu’un programme de visite volontaire aux détenus. Cela impliquait l’organisation du Conseil Chrétien de Réconciliation (CONREC) et plus tard de « personne à personne » (P2). Au début des années ’90, on se concentrait surtout sur le service aux immigrants. La Maison de l’Amitié invita également d’autres groupes intéressés aux problèmes des réfugiés à se joindre à ses activités. En 1994, la Garderie Duluth déménagea et le Project Refuge mené par l’Église Unie prit sa place. Puis, le Réseau d’intervention auprès des personnes ayant subi la violence organisée (RIVO), le Family Refuge mené par les Mennonites ainsi qu’un centre communautaire s’ajoutèrent au ministère.
Le MCC, le Mennonite Church of Eastern Canada et le Mennonite Fellowship of Montreal constituèrent le principal soutien financier de la Maison de l’Amitié jusqu’en 2004, lorsque des coupures budgétaires internes coïncidèrent avec une réforme dans la loi fédérale sur les ressortissants du Tiers-Monde. Ces développements poussèrent la Maison de l’Amitié à chercher d’autres moyens de servir. Une nouvelle vision émergea de ces difficultés et on préserva les cours de langue et une résidence étudiante, ouverte en 2006. D’autres nouveaux projets inclurent le Marché Fermier, une foire agricole de quartier en milieu urbain, ainsi que Greening Duluth, qui se concentrait sur des causes environnementales.
Deux projets de rénovation aidèrent à cette transition dans les programmes : le premier en 1989 concernait l’aide aux réfugiés, et l’autre en 2005 concernait les résidences étudiantes.
La Maison de l’Amitié a joué un rôle significatif, depuis les années soixante-dix, pour trouver des moyens de répondre aux besoins croissants des réfugiés. Elle s’est avérée un chef de file des ministères en milieu urbain, à la fois au sein de l’Église Mennonite et au sein du monde œcuménique, parfois malgré des défis considérables. Au milieu des années quatre-vingt, la Maison de l’Amitié répondit devant Immigration Canada des actions de huit hommes ayant fait défaut de paiement d’une dette de 46, 000$. L’hiver de 1987 représenta probablement la pire controverse, alors qu’une grève de la faim fut menée par Juan Iturriaga, un réfugié chilien à l’emploi de la Maison de l’Amitié comme travailleur communautaire soutenu dans son ministère aux réfugiés par l’Église Mennonite. Iturriaga et divers autres agissaient en protestation au refus d’Immigration Canada d’accueillir des Chiliens s’étant déclarés réfugiés. Ces difficultés légales signifièrent la fin du ministère hispanophone.
Malgré ces défis ainsi que plusieurs autres, la Maison de l’Amitié s’avéra une présence mennonite remarquable à Montréal, ce en préservant la vision anabaptiste de communauté, de paix et de justice tout en reflétant l’intérêt typiquement mennonite pour le sort des réfugiés. À travers les années, au milieu de multiples changements, financiers et autres, la Maison de l’Amitié abrita des milliers de réfugiés, ressortissants et immigrants dans le besoin et provenant de divers horizons culturels.
Bibliography
Correspondance, procès verbaux, rapport et photos hébergés à la Maison de l'Amitié et dans les archives de la SHMQ.
Lucille Marr. "A Lonely Outpost: The Mennonite Maison de l'Amitié of Montreal, 1973-2006." Journal of Mennonite Studies 24 (2006): 149-168.
Additional Information
Addresse: 120 Duluth St. East, Montreal PQ
Téléphone: 514-843-4356
Website: La Maison de l'Amitié
Directeurs | Années |
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Albert Hodder | 1974-1976 |
Vern Redekop | 1976-1980 |
Ernie Dyck | 1980-1984 |
Harold Reesor | 1984-1989 |
John Docherty | 1989-2001 |
Luke Martin | 2001-present |
Maps
Map:Maison de l'Amitié (Montreal, Quebec)
Author(s) | Zacharie Leclair |
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Lucille Marr | |
Date Published | November 2012 |
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