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L’Association des Églises des Frères Mennonites du Québec

Bold text Durant les années cinquante, les missionnaires Frères Mennonites de l’Ouest canadien qui se destinaient à œuvrer en Afrique francophone (spécialement au Congo belge, plus tard appelé Zaïre puis RDC) étaient habituellement envoyés dans la province de Québec pour y apprendre le français. Certains attirèrent l’attention de l’Inland Mission Board de la Conférence Canadienne des Frères Mennonites (CCMBC) sur le potentiel d’un champ missionnaire dans un Québec alors profondément catholique et dont la population francophone (environ 82% de la population totale de la province) était réfractaire au protestantisme évangélique.

Ayant œuvré près de dix ans au Congo belge et ayant été rapatriés suite à la déclaration d’indépendance congolaise, Ernest et Lydia (Krahn) Dyck furent envoyés en 1961 à Saint-Jérôme, dans la région des Laurentides, une ville presque exclusivement francophone et catholique située à environ 45 kilomètre au nord-ouest de Montréal, afin d’y établir une œuvre frère mennonite d’évangélisation et d’implantation d’Églises.

Malgré la difficulté des temps et la faiblesse des premiers résultats, deux groupes bibliques devinrent les églises officielles de Saint-Jérôme (1964) et de Sainte-Thérèse (1967). Le premier baptême fut celui de David Franco en 1964, à Saint-Jérôme, où il y avait alors 16 membres. À partir de la fin des années soixante et tout au long des années soixante-dix, le jeune mouvement des Frères Mennonites connut un essor spectaculaire, surtout parmi la génération québécoise issue du babyboom, ouvrant la voie à l’implantation des Églises de Saint-Laurent (1967), Saint-Eustache (1976), Sainte-Rose (1978) et Charlesbourg (1982), notamment. Trois de ces quatre implantations furent menées par Ernest Dyck. Ce dernier organisa aussi, avec le soutien de la Conférence Canadienne, l’achat et la mise en place du Camp Péniel (1974) ainsi que la création de l’Institut Biblique Laval (1976, aujourd’hui l’École de Théologie Évangélique du Québec).

Durant les années 1970, des Réunions des ouvriers, impliquant les pasteurs des quelques églises québécoises, ont précédé la structure de l’AEFMQ. S’accroissant, se complexifiant et devenant de plus en plus autonome, l’œuvre des frères mennonites au Québec cessa d’être un champ missionnaire et, en 1984, malgré les réticences d’Ernest Dyck, intégra la Conférence Canadienne en tant que province autonome membre, sous l’appellation d’Association des Églises des Frères Mennonites du Québec. L’AEFMQ adoptait une structure organisationnelle inspirée de celle des autres membres de la Conférence Canadienne. En 1996, l’Association était composée de 8 assemblées et totalisait 612 membres. En 2010, elle comprenait 10 assemblées et 575 membres. En 2016, 13 assemblées composaient l’AEFMQ.

Le premier président de l’Association fut Jean-Marc Nantel. En 2012, Ginette Bastien était présidente du Conseil d’administration de l’AEFMQ et Gilles Dextraze était directeur général du comité exécutif de l’AEFMQ. En 2020, le Conseil d'administration se composait de Zacharie Leclair (président), Véronique Beaudin (vice-présidente), Richard Lougheed (secrétaire), Jonathan Toupin, Nathan Whatley et Anne Lalonde.

Sources :

Ernest H. Dyck, Called to Witness. Canadian Mennonite Brethren Conference 73rd Annual Convention, Commemorative Quebec Affiliation Bulletin, July 6-9 1984. Entrevue filmée par Zacharie Leclair avec Jean-Marc Nantel, 2009. Entrevue filmée par Zacharie Leclair avec Jean Raymond Théorêt, 2009.


Article rédigé pour GAMEO par Zacharie Leclair Novembre 2012, mis à jour en septembre 2020