Difference between revisions of "Église Chrétienne Évangélique de Saint-Eustache (Saint-Eustache, Québec, Canada) (FR)"
[unchecked revision] | [checked revision] |
(Created page with "<!-- Force the table of contents to appear first --> __FORCETOC__ __TOC__ En 1959, un rapport du Canada Inland Mission rédigé par Henry Warkentin reconnaissait la faible pro...") |
AlfRedekopp (talk | contribs) |
||
(3 intermediate revisions by 3 users not shown) | |||
Line 1: | Line 1: | ||
− | |||
__FORCETOC__ | __FORCETOC__ | ||
__TOC__ | __TOC__ | ||
− | En 1959, un rapport du Canada Inland Mission rédigé par Henry Warkentin reconnaissait la faible proportion de missionnaires évangéliques dans la province de Québec. Le rapport Warkentin arguait que la population québécoise francophone était fortement catholique et que les « vieilles » dénominations protestantes, anglophones, négligeaient habituellement l’évangélisation des Francophones. En juillet 1961, Warkentin et Ernest H. Dyck, un missionnaire rapatrié du Congo belge, alors en pleine révolution, firent un voyage exploratoire au Québec et déterminèrent que Saint-Jérôme, une rare ville où on permettait la diffusion d’émissions de radio évangéliques, serait le lieu choisi pour y amorcer une oeuvre des Frères Mennonites. Le Canada Inland Mission demanda ensuite à Ernest H. Dyck de s’y rendre en tant que missionnaire et implanteur. | + | En 1959, un rapport du Canada Inland Mission rédigé par Henry Warkentin reconnaissait la faible proportion de missionnaires évangéliques dans la province de Québec. Le rapport Warkentin arguait que la population québécoise francophone était fortement catholique et que les « vieilles » dénominations protestantes, anglophones, négligeaient habituellement l’évangélisation des Francophones. En juillet 1961, Warkentin et [[Dyck, Ernest H. (1922-2009) (FR)|Ernest H. Dyck]], un missionnaire rapatrié du Congo belge, alors en pleine révolution, firent un voyage exploratoire au Québec et déterminèrent que [[Église Chrétienne de Saint-Jérôme (Saint-Jérôme, Québec, Canada) (FR)|Saint-Jérôme]], une rare ville où on permettait la diffusion d’émissions de radio évangéliques, serait le lieu choisi pour y amorcer une oeuvre des Frères Mennonites. Le Canada Inland Mission demanda ensuite à Ernest H. Dyck de s’y rendre en tant que missionnaire et implanteur. |
− | Après la formation de trois groupes bibliques devenus des églises autonomes (à Saint-Jérôme en 1961, à Sainte-Thérèse en 1962 et à Saint-Laurent en 1967), Ernest Dyck fut à l’origine de l’implantation de l’Église de Saint-Eustache. Alors qu’il était pasteur à l’Église de Sainte-Thérèse, la région vivait les effets de la Révolution tranquille (période de foisonnement culturel et politique spécifique au Québec, mais également inscrit dans un mouvement de contestation global à l’échelle occidentale, provoquant de grandes transformations dans la mentalité des Québécois et dans leur attitude vis-à-vis de la religion catholique qui furent marquants pour la génération émergeante du baby boom) et un certain réveil évangélique transformait la composition des églises des Frères Mennonites. Deux jeunes étudiants du Cégep de Sainte-Thérèse, Pierre et Éric Wingender, résidents de la ville de Saint-Eustache située quelques kilomètres à l’ouest de Sainte-Thérèse, firent profession de foi en 1972 alors qu’Ernest Dyck évangélisait et dispensait des études bibliques au Cégep sous l’invitation de Jean Théorêt et de Robert Dagenais. Ces derniers étaient récemment convertis et émergeaient directement de ce réveil évangélique particulièrement intense à Sainte-Thérèse durant les années 1970. À la demande des frères Wingender et de leur mère Madeleine, Ernest Dyck amorça un groupe biblique à Saint-Eustache, au domicile des Wingender. | + | Après la formation de trois groupes bibliques devenus des églises autonomes (à Saint-Jérôme en 1961, à [[Église Chrétienne Évangélique de Saint-Thérèse (Sainte-Thérèse, Québec, Canada) (FR)|Sainte-Thérèse]] en 1962 et à [[Église Chrétienne de Saint-Laurent (Saint-Laurent, Québec, Canada) (FR)|Saint-Laurent]] en 1967), Ernest Dyck fut à l’origine de l’implantation de l’Église de Saint-Eustache. Alors qu’il était pasteur à l’Église de Sainte-Thérèse, la région vivait les effets de la Révolution tranquille (période de foisonnement culturel et politique spécifique au Québec, mais également inscrit dans un mouvement de contestation global à l’échelle occidentale, provoquant de grandes transformations dans la mentalité des Québécois et dans leur attitude vis-à-vis de la religion catholique qui furent marquants pour la génération émergeante du baby boom) et un certain réveil évangélique transformait la composition des églises des Frères Mennonites. Deux jeunes étudiants du Cégep de Sainte-Thérèse, Pierre et [[Wingender, Éric (1956-2011) (FR)|Éric Wingender]], résidents de la ville de Saint-Eustache située quelques kilomètres à l’ouest de Sainte-Thérèse, firent profession de foi en 1972 alors qu’Ernest Dyck évangélisait et dispensait des études bibliques au Cégep sous l’invitation de Jean Théorêt et de Robert Dagenais. Ces derniers étaient récemment convertis et émergeaient directement de ce réveil évangélique particulièrement intense à Sainte-Thérèse durant les années 1970. À la demande des frères Wingender et de leur mère Madeleine, Ernest Dyck amorça un groupe biblique à Saint-Eustache, au domicile des Wingender. |
− | Madeleine Wingender, qui tenait un salon de beauté, constitua un témoignage remarquable dans son entourage, si bien que plusieurs personnes se joignirent au groupe, notamment les Boisselle, les Giroux, les Taillefer et les Mondou. En septembre 1976, Robert Dagenais acceptait de diriger les études bibliques en semaine tandis que le groupe continuait de fréquenter le culte du dimanche à l’Église de Sainte-Thérèse. Puis, en 1977, avec Robert Dagenais comme pasteur et une douzaine de membres, l’Église de Saint-Eustache constitua une église autonome. Le groupe se réunit désormais les dimanches matin dans un local d’une école secondaire, puis dans un centre communautaire. En 1980, la construction d’un bâtiment, au 69 rue Saint-Laurent, fut amorcée et complétée l’année suivante. En 1987, Robert Dagenais, après dix ans de service à l’Église de Saint-Eustache, fut appelé à oeuvrer à la pastorale de | + | Madeleine Wingender, qui tenait un salon de beauté, constitua un témoignage remarquable dans son entourage, si bien que plusieurs personnes se joignirent au groupe, notamment les Boisselle, les Giroux, les Taillefer et les Mondou. En septembre 1976, Robert Dagenais acceptait de diriger les études bibliques en semaine tandis que le groupe continuait de fréquenter le culte du dimanche à l’Église de Sainte-Thérèse. Puis, en 1977, avec Robert Dagenais comme pasteur et une douzaine de membres, l’Église de Saint-Eustache constitua une église autonome. Le groupe se réunit désormais les dimanches matin dans un local d’une école secondaire, puis dans un centre communautaire. En 1980, la construction d’un bâtiment, au 69 rue Saint-Laurent, fut amorcée et complétée l’année suivante. En 1987, Robert Dagenais, après dix ans de service à l’Église de Saint-Eustache, fut appelé à oeuvrer à la pastorale de l’[[Église des Frères Mennonites de Sainte-Anne-des-Plaines (Sainte-Anne-Des-Plaines, Québec, Canada) (FR)|Église des Frères Mennonites de Sainte-Anne-des-Plaines]]. C’est François Vermette qui prit la relève et qui exerça a charge pastorale jusqu’en 1989, à l’arrivée de Jean-Victor et Annie Brosseau qui revenaient d’un séjour d’études au Mennonite Brethren Biblical Seminary de Fresno (Californie). Le couple dirigea l’Église jusqu’en 1996, quand Stéphane Rhéaume prit la relève jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, après une croissance fulgurante à ses débuts, l’Église de Saint-Eustache est la seule parmi les églises des Frères Mennonites du Québec à avoir maintenu sa taille à un peu plus d’une centaine de membres. |
− | + | Voir aussi [[Église Chrétienne Évangélique de Saint-Eustache (St. Eustache, Quebec, Canada)]] (EN). | |
− | + | = Bibliographie = | |
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | |||
− | =Bibliographie= | ||
''Album II: protestantisme française en Amerique du nord'', Montreal: L'Aurore, 1988. | ''Album II: protestantisme française en Amerique du nord'', Montreal: L'Aurore, 1988. | ||
Line 49: | Line 22: | ||
=Information additionnelle= | =Information additionnelle= | ||
+ | '''Addresse :''' 69, rue Saint-Laurent, Sainte-Thérèse, PQ J7P3X6 | ||
− | ''' | + | '''Téléphone :''' 450-472-9523 |
− | |||
− | |||
− | |||
− | ''' | + | '''Siteweb ''' http://www.eglisesteustache.org/ |
− | |||
− | ''' | + | '''Affiliations religieuses :''' |
− | |||
− | |||
Association des Églises des frères mennonites du Québec (1977- à présent) | Association des Églises des frères mennonites du Québec (1977- à présent) | ||
Line 68: | Line 36: | ||
General Conference of Mennonite Brethren Churches (1977-2002) | General Conference of Mennonite Brethren Churches (1977-2002) | ||
− | { | + | === Pasteurs === |
+ | {| class="wikitable" | ||
+ | |- | ||
+ | ! Pasteur !! Années | ||
+ | |- | ||
+ | | Robert Dagenais || 1977-1987 | ||
+ | |- | ||
+ | | François Vermette || 1987-1990 | ||
+ | |- | ||
+ | | Jean-Victor Brosseau || 1990-1996 | ||
+ | |- | ||
+ | | Stéphane Rhéaume || 1996- | ||
+ | |} | ||
+ | === Statistiques de membres === | ||
+ | {| class="wikitable" style="text-align: right;" | ||
+ | |- | ||
+ | ! Année !! Membres | ||
+ | |- | ||
+ | | 1977 || 25 | ||
+ | |- | ||
+ | | 1987 || 149 | ||
+ | |- | ||
+ | | 1998 || 152 | ||
+ | |- | ||
+ | | 2010 || 124 | ||
+ | |} | ||
+ | {{GAMEO_footer|hp=HERALD_PRESS|date=2 juillet, 2014|a1_last=Leclair|a1_first=Zacharie|a2_last= |a2_first= }} | ||
[[Category:Churches]] | [[Category:Churches]] | ||
+ | [[Category:Association des Églises des frères mennonites du Québec Congregations]] | ||
+ | [[Category:Canadian Conference of Mennonite Brethren Churches Congregations]] | ||
+ | [[Category:General Conference of Mennonite Brethren Churches Congregations]] | ||
+ | [[Category:Quebec Congregations]] | ||
+ | [[Category:Canadian Congregations]] | ||
+ | [[Category:French Language Articles]] |
Latest revision as of 00:31, 27 May 2024
En 1959, un rapport du Canada Inland Mission rédigé par Henry Warkentin reconnaissait la faible proportion de missionnaires évangéliques dans la province de Québec. Le rapport Warkentin arguait que la population québécoise francophone était fortement catholique et que les « vieilles » dénominations protestantes, anglophones, négligeaient habituellement l’évangélisation des Francophones. En juillet 1961, Warkentin et Ernest H. Dyck, un missionnaire rapatrié du Congo belge, alors en pleine révolution, firent un voyage exploratoire au Québec et déterminèrent que Saint-Jérôme, une rare ville où on permettait la diffusion d’émissions de radio évangéliques, serait le lieu choisi pour y amorcer une oeuvre des Frères Mennonites. Le Canada Inland Mission demanda ensuite à Ernest H. Dyck de s’y rendre en tant que missionnaire et implanteur.
Après la formation de trois groupes bibliques devenus des églises autonomes (à Saint-Jérôme en 1961, à Sainte-Thérèse en 1962 et à Saint-Laurent en 1967), Ernest Dyck fut à l’origine de l’implantation de l’Église de Saint-Eustache. Alors qu’il était pasteur à l’Église de Sainte-Thérèse, la région vivait les effets de la Révolution tranquille (période de foisonnement culturel et politique spécifique au Québec, mais également inscrit dans un mouvement de contestation global à l’échelle occidentale, provoquant de grandes transformations dans la mentalité des Québécois et dans leur attitude vis-à-vis de la religion catholique qui furent marquants pour la génération émergeante du baby boom) et un certain réveil évangélique transformait la composition des églises des Frères Mennonites. Deux jeunes étudiants du Cégep de Sainte-Thérèse, Pierre et Éric Wingender, résidents de la ville de Saint-Eustache située quelques kilomètres à l’ouest de Sainte-Thérèse, firent profession de foi en 1972 alors qu’Ernest Dyck évangélisait et dispensait des études bibliques au Cégep sous l’invitation de Jean Théorêt et de Robert Dagenais. Ces derniers étaient récemment convertis et émergeaient directement de ce réveil évangélique particulièrement intense à Sainte-Thérèse durant les années 1970. À la demande des frères Wingender et de leur mère Madeleine, Ernest Dyck amorça un groupe biblique à Saint-Eustache, au domicile des Wingender.
Madeleine Wingender, qui tenait un salon de beauté, constitua un témoignage remarquable dans son entourage, si bien que plusieurs personnes se joignirent au groupe, notamment les Boisselle, les Giroux, les Taillefer et les Mondou. En septembre 1976, Robert Dagenais acceptait de diriger les études bibliques en semaine tandis que le groupe continuait de fréquenter le culte du dimanche à l’Église de Sainte-Thérèse. Puis, en 1977, avec Robert Dagenais comme pasteur et une douzaine de membres, l’Église de Saint-Eustache constitua une église autonome. Le groupe se réunit désormais les dimanches matin dans un local d’une école secondaire, puis dans un centre communautaire. En 1980, la construction d’un bâtiment, au 69 rue Saint-Laurent, fut amorcée et complétée l’année suivante. En 1987, Robert Dagenais, après dix ans de service à l’Église de Saint-Eustache, fut appelé à oeuvrer à la pastorale de l’Église des Frères Mennonites de Sainte-Anne-des-Plaines. C’est François Vermette qui prit la relève et qui exerça a charge pastorale jusqu’en 1989, à l’arrivée de Jean-Victor et Annie Brosseau qui revenaient d’un séjour d’études au Mennonite Brethren Biblical Seminary de Fresno (Californie). Le couple dirigea l’Église jusqu’en 1996, quand Stéphane Rhéaume prit la relève jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, après une croissance fulgurante à ses débuts, l’Église de Saint-Eustache est la seule parmi les églises des Frères Mennonites du Québec à avoir maintenu sa taille à un peu plus d’une centaine de membres.
Voir aussi Église Chrétienne Évangélique de Saint-Eustache (St. Eustache, Quebec, Canada) (EN).
Bibliographie
Album II: protestantisme française en Amerique du nord, Montreal: L'Aurore, 1988.
Centre for Mennonite Brethren Studies. "Chrétienne Évangélique de St. Eustache." Web. 19 September 2010.
Mennonite Brethren Herald (27 May 1988): 58.
Mennonite Reporter (17 September 1990): 1.
Rochon, Normand, L'histoire de L'Église Chrétienne Évangelique de St-Eustache, 1982, 19 pp.
Information additionnelle
Addresse : 69, rue Saint-Laurent, Sainte-Thérèse, PQ J7P3X6
Téléphone : 450-472-9523
Siteweb http://www.eglisesteustache.org/
Affiliations religieuses :
Association des Églises des frères mennonites du Québec (1977- à présent)
Canadian Conference of Mennonite Brethren Churches (1977- à présent)
General Conference of Mennonite Brethren Churches (1977-2002)
Pasteurs
Pasteur | Années |
---|---|
Robert Dagenais | 1977-1987 |
François Vermette | 1987-1990 |
Jean-Victor Brosseau | 1990-1996 |
Stéphane Rhéaume | 1996- |
Statistiques de membres
Année | Membres |
---|---|
1977 | 25 |
1987 | 149 |
1998 | 152 |
2010 | 124 |
Author(s) | Zacharie Leclair |
---|---|
Date Published | 2 juillet, 2014 |
Cite This Article
MLA style
Leclair, Zacharie. "Église Chrétienne Évangélique de Saint-Eustache (Saint-Eustache, Québec, Canada) (FR)." Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online. 2 juillet, 2014. Web. 19 Oct 2024. https://gameo.org/index.php?title=%C3%89glise_Chr%C3%A9tienne_%C3%89vang%C3%A9lique_de_Saint-Eustache_(Saint-Eustache,_Qu%C3%A9bec,_Canada)_(FR)&oldid=179023.
APA style
Leclair, Zacharie. (2 juillet, 2014). Église Chrétienne Évangélique de Saint-Eustache (Saint-Eustache, Québec, Canada) (FR). Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online. Retrieved 19 October 2024, from https://gameo.org/index.php?title=%C3%89glise_Chr%C3%A9tienne_%C3%89vang%C3%A9lique_de_Saint-Eustache_(Saint-Eustache,_Qu%C3%A9bec,_Canada)_(FR)&oldid=179023.
Adapted by permission of Herald Press, Harrisonburg, Virginia, from Mennonite Encyclopedia, HERALD_PRESS. All rights reserved.
©1996-2024 by the Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online. All rights reserved.