Difference between revisions of "École de théologie évangélique du Québec (Montréal, Québec, Canada) (FR)"

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En 1975, Henry Brucks, secrétaire général du conseil d’évangélisation de la Canadian Conference of Mennonite Brethren Churches, est blessé dans un accident de voiture alors qu’il visite le Québec. Pendant qu’il se rétablit, il réfléchit à la manière de former les pasteurs. Il en conclut que pour établir une Église solide au Québec, il est essentiel de former des pasteurs québécois.

Le conseil d’évangélisation approuve la vision de Brucks, et en janvier 1976, on l’autorise à acheter l’édifice de l’Église unie à Sainte‑Rose (Laval), en banlieue de Montréal. C’est ainsi que naît l’Institut biblique Laval (IBL). Il occupera cet édifice jusqu’à l’été de 1986. Dès le début, l’Institut intègre profondément sa mission à celles des Églises. Il poursuit deux objectifs : le premier est de préparer les pasteurs québécois à leur ministère, et le deuxième d’établir un solide fondement biblique et théologique pour les Églises.

En septembre 1976, Ernest Dyck, président de l’Institut depuis sa fondation jusqu’à juin 1979, ouvre les premières classes de l’IBL. Martha Wall, membre de l’Église chrétienne de Saint-Laurent, se joint à Dyck et à l’équipe d’administration de cette nouvelle école. Au cours des années suivantes, d’autres enseignants s’attachent à cette œuvre. Herb Wiens, professeur de musique au Winkler Bible Institute, y arrive en 1976. Ben Klassen, ancien missionnaire au Zaïre qui avait déjà enseigné au Québec pendant plusieurs années, entre à l’Institut en 1977, et Gerald Janzen, jeune diplômé du Mennonite Brethren Biblical Seminary, en Colombie‑Britannique, se joint à la faculté à l’été de 1979.

Malheureusement, entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, une tension se crée entre les membres du personnel et ceux du Conseil, qui ne réussissent pas à s’entendre sur le style de l’École et sur ses objectifs. Certains veulent une école résidentielle classique alors que les autres voudraient une école moins théorique où l’on forme les pasteurs en mettant l’accent sur la vie pratique. De plus, ils ne s’entendent pas sur certaines questions théologiques. En moins de deux ans, ces tensions érodent considérablement le niveau de confiance entre l’Institut et les pasteurs québécois.

Pendant cette période de turbulence, l’Institut change souvent de directeurs. Le président Ernest Dyck démissionne en juin 1979, et Herb Wiens le remplace temporairement; il donne sa démission en juin 1980. Ben Klassen assume le poste en 1982.

Dès le début, les fondateurs de l’Institut sont convaincus de la nécessité de trouver aussitôt que possible des enseignants dûment formés dans des Églises du Québec. En septembre 1981, Jean-Raymond Théorêt se joint à la faculté après s’être diplômé du Mennonite Brethren Biblical Seminary de Fresno (Californie). Ce pasteur, qui avait accumulé une expérience de trois ans avant d’aller au séminaire, est le premier professeur Québécois francophone qui occupe un poste à plein temps à l’Institut. Le Conseil mène une autoévaluation de l’école, et à l’été de 1982, il nomme J.‑R. Théorêt président de l’Institut.

Ernest Dyck et Herb Wiens ont déjà quitté l’Institut. Martha Wall, Ben Klassen et Gerald Janzen restent dans l’équipe de direction de l’IBL. Janzen y enseigne jusqu’à la fin de l’année scolaire 1983‑1984. Il était venu au Québec pour aider tant que l’Institut n’avait pas de professeurs québécois dûment formés. En 1986, le Conseil invite Pierre Gilbert, un étudiant de doctorat de l’Université de Montréal, à se joindre à la faculté de l’IBL.

Cette année‑là, l’IBL est en pleine transition. En engageant Pierre Gilbert, les fondateurs accomplissent leur objectif initial de placer des Québécois francophones à la tête de l’Institut. Président, registraire et membres du Conseil sont des personnes de la province. Le Conseil d’évangélisation, qui a contribué à la création de l’IBL, assume un rôle de conseiller. P. Gilbert quitte l’Institut en 1996 pour aller enseigner au Mennonite Brethren Biblical Seminary.

En 1986 également, l’Institut déménage de Sainte‑Rose (Laval) pour s’établir dans le quartier de Saint‑Laurent, sur l’île de Montréal. En effet, l’Institut partage son édifice avec l’Église Chrétienne Évangélique de Sainte-Rose, qui s’est agrandie et qui a besoin de plus d’espace pour ses activités. En cette même période, une occasion se présente, pour les FM de Saint‑Laurent, d’acheter une ancienne fabrique de cosmétiques dans ce quartier. Cet édifice s’avère idéal pour les activités multifonctionnelles de l’Église et pour les organismes qui en dépendent. De plus, les membres de la faculté et du Conseil de l’IBL commencent à envisager une formation qui conviendrait mieux aux pasteurs des milieux urbains. Il devient évident qu’il serait bon d’établir l’IBL dans la ville de Montréal. On décide d’installer l’Institut au deuxième étage de l’édifice que l’Église mennonite de Saint‑Laurent vient d’acquérir. L’IBL entre en collaboration avec l’organisme Christian Direction Inc., dont le ministère vise les régions urbaines, pour offrir des cours sur la mission en milieu urbain.

Pendant ses dix premières années, l’IBL n’a pas d’accréditation universitaire officielle. En été 1986, l’Institut signe un protocole d’entente avec le Mennonite Brethren Bible College (MBBC), qui permet à ses étudiants d’obtenir un baccalauréat en études religieuses s’ils suivent la dernière année de leurs études au MBBC. Cette entente reste en vigueur jusqu’en 1990, alors que l’IBL signe une entente similaire avec l’Université de Montréal.

Selon cette entente avec l’U. de M., l’IBL a offert un certificat d’un an en études religieuses. Les étudiants ont obtenu le plein statut d’étudiants universitaires pour les cours qu’ils suivent à l’IBL avec des professeurs de l’Institut. Cette entente permet à l’Institut de concevoir ses cours en fonction des besoins des églises évangéliques du Québec et aux étudiants de choisir parmi les cours qu’offre la Faculté de théologie de l’U. de M. Pendant l’été de 1996, on révise cette entente. Depuis lors, les étudiants de l’IBL peuvent suivre jusqu’à deux ans de cours à l’Institut pour obtenir leur baccalauréat en lettres qu’ils terminent à l’U. de M. Depuis 1997, l’Institut offre un diplôme de baccalauréat en théologie dans son propre campus.

À l’automne de 1996, Éric Wingender entre au poste de professeur et de registraire de l’IBL. Diplômé du MBBS, Wingender possède déjà une expérience de pasteur et de professeur au secondaire. En juin 1998, Jean-Raymond Théorêt quitte son poste de président de l’Institut, qu’il occupait depuis 16 ans, et retourne enseigner à l’IBL. C’est alors que le Conseil nomme Éric Wingender président.

Sous la direction de Wingender et pendant l’année scolaire de 2000‑2001, l’IBL change de nom pour devenir l’École de Théologie Évangélique de Montréal (ETEM). Éric Wingender est d’avis que ce nouveau nom représente mieux le développement de l’IBL en une école de premier cycle en théologie évangélique. Ensuite il a poursuivi son rêve de s'établir proche de l'Université de Montréal avec l'achat du bâtiment à 4824 ch de la Côte-des-Neiges en 2006.

En septembre 2004, l’ETEM entre en partenariat avec l’Institut Biblique V.I.E. (IBVIE), une école de l’Alliance chrétienne et missionnaire fondée en 1999. IBVIE offre un programme de théologie pratique d’un an réparti sur un programme d’études de trois ans. L’Institut Biblique V.I.E. suit une théologie très similaire à celle des Anabaptistes grâce à l’influence que David Miller, qui avait implanté des églises des Frères en Christ à Québec, a eue sur les fondateurs de l’école IBVIE.

En automne 2011, ÉTEM-IBVIE s'affilie avec l'Université Laval, suite à un désaccord à propos d'affiliation syndicale avec l'Université de Montréal. Presqu'en même temps la mort subite d'Éric Wingender a laissé une grande vide. Cependant avec Jean Martin (d'IBVIE) comme Doyen académique et Kristen Corrigan comme Directrice générale la coopération continue. En 2015 un programme de M.A. en théologie a été établi.

En juillet 2016, les entités d'ÉTEM et IBVIE ont décidé de se joindre pour former une seule école : l'École de Théologie Évangélique du Québec (afin de reconnaître les cours offert également à Québec).

Information additionnelle

Président/Directeur/Recteur ou Doyen Années de service
Ernest Dyck 1976-1979
Herb Wiens (intérimaire) 1979-1980
Ben Klassen 1980-1982
Jean-Raymond Théoret 1982-1998
Éric Wingender 1998-2006
Kristen Corrigan 2008-le présent

Affiliation/accréditation

Aucune (1976-1986)

Mennonite Brethren Bible College (1986-1990)

l'Université de Montréal (1990-2011) (printemps)

l'Université Laval (automne 2011-le présent)


Author(s) Richard Lougheed
Date Published 3 juillet, 2014

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